Pathologies Courantes

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I. Les troubles digestifs :

Les troubles digestifs (vomissements, diarrhées, constipation) font parties des problèmes les plus souvent rencontrés chez le chat. Les causes de ces troubles sont très variées et peuvent aussi bien être bénignes que dramatiques.

I.1 Les vomissements :

Les vomissements sont distinguées en vomissements aigus (quelques heures ou quelques jours) et en vomissements chroniques, qui persistent plusieurs semaines.

Ils peuvent être révélateurs d'une maladie mais aussi d'un phénomène physiologique sans gravité. Un chat en bonne santé peut présenter des vomissements occasionnels.

- indigestion

- après avoir mangé de l'herbe. Il s'agit d'un comportement normal chez le chat, mais pouvant être révélateur d'une affection si il est systématique et fréquent

- ingestion de poils (surtout chez les poils longs). L'expulsion de boules de poils est normale en soit mais cela peut conduire à une constipation voire une obstruction intestinale. La présence de poils dans les vomissures indique qu'il est temps de brosser son animal. Et cela le plus souvent possible. Donner à votre chat du Savorial ou de l'Easypill Boules de poils, laxatifs et très appétents pour les chats.

De nombreux facteurs peuvent aussi provoquer des vomissements :

?infestation massive par des vers digestifs. Pour éviter la prolifération de ces parasites, l'idéal est de vermifugé tous les 3 ou 4 mois votre animal. Seul un vétérinaire peut vous vendre un vermifuge car il s'agit d'un médicament.

?ingestion d'un aliment irritant (ex : os)

?intoxication : différents toxiques peuvent provoquer l'apparition de vomissements aigus généralement accompagnés d'autres symptômes

?une allergie/intolérance alimentaire. Les vomissements sont chroniques, il s'agit de l'alimentation de base

?ulcères ou tumeurs gastriques (vomissements chroniques)

?un trouble d'un autre organe que l'estomac, mais ayant des conséquences générales (vomissements chroniques) : insuffisance rénale, insuffisance hépatique etc... Le tableau clinique comprend souvent d'autres signes, alors que les vomissements chroniques peuvent être le seul symptôme lors d'ulcères ou de tumeur gastriques

Quels médicaments pour le chat en cas de vomissements ou de troubles digestifs

Les anti-émétiques : en cas de vomissements, votre vétérinaire peut lui prescrire des anti-émétiques. Ils permettent d’arrêter ou de freiner les vomissements de votre chat. Ils peuvent être utilisés en traitement symptomatique, quand votre chat est malade, ou en prévention du mal des transports. Il est conseillé de les administrer au moins une demi-heure avant la prise d’un repas ou de tout autre médicament (pour éviter que votre chat malade ne vomisse à nouveau ses médicaments ou son repas parce que la molécule n’aura pas eu assez de temps pour agir).

Les pansements digestifs : il en existe de plusieurs formes et ont diverses fonctions, mais la première et principale est de protéger et panser les différentes parties du tube digestif. Certains d’entre eux, comme la smectite ou la montmorillonite, doivent être pris 30 minutes avant un repas. Le phosphate d'aluminium protège très bien l’estomac suite à des vomissements. Il devrait être pris de préférence avec un espace d’une heure avec tout autre médicament, pour ne pas en empêcher l’absorption. Ces pansements digestifs sont généralement disponibles sans ordonnance chez votre vétérinaire.

Les antiacides : ils protègent la paroi de l’estomac en cas de vomissements. Il est préférable également de les administrer 30 minutes avant le repas. Ils seront prescrits par votre vétérinaire.

Les antispasmodiques : ces médicaments calment les diarrhées et /ou diminuent la douleur abdominale. Le vétérinaire peut le prescrire si votre chat a une diarrhée intense ou des douleurs abdominales.

Les antibiotiques : il est conseillé de consulter son vétérinaire avant tout traitement antibiotique car ils ne sont pas systématiquement nécessaires en cas de diarrhées. De plus, sauf contre indication de celui-ci, le traitement durera toujours au minimum 5 jours pour éviter de développer des résistances chez les bactéries du tube digestif de votre chat.

Si malgré tous ces conseils votre chat ne se sent pas mieux, ne tardez pas et consultez un vétérinaire, la diarrhée et les vomissements peuvent déshydrater rapidement votre chat.

I.2 La diarrhée :

Une diarrhée peut être annonciatrice d'une maladie ou troubles plus préoccupants.

- Parasites digestifs : Dés la naissance les chatons ont des vers intestinaux. Ils sont transmis par la mère lors de la gestation. Responsables d'irritation, ils peuvent provoquer vomissements ou diarrhées. La seule solution est de vermifuger le petit tous les mois jusqu'à ses 6 mois.

- Gastroentérite infectieuse : Cette maladie est la conséquence d'un virus ou d'une bactérie. Seul un vétérinaire peut prescrire un traitement efficace.

Par la leucose féline (FeLV), par le virus de l’immunodéficience féline (FIV) ou encore par le virus de la péritonite infectieuse féline (PIF) peut provoquer une diarrhée chronique.
Une prolifération bactérienne chronique ou une salmonellose peuvent également être à l'origine de la diarrhée.

- Diarrhée alimentaire : Il agit d'une sensibilité aux variations alimentaires ( changement de croquettes, passage à une alimentation humide...). Pour éviter les diarrhées il faut procéder à une transition alimentaire qui s'inscrit dans la durée. En cas de problème de transit, l'utilisation de croquettes adaptées peut être une solution.

- Ingestion d'objet ou aliments avariés : Un petit objet coincé dans leurs intestins peut détraquer leur transit et les rendre malades. De même, l’ingestion d’une nourriture avariée peut rendre le chat malade et lui donner la diarrhée. N’hésitez pas à consulter un vétérinaire.

- Intolérances alimentaires : Lorsque son chat a la diarrhée, il faut être vigilant. Commencez par le mettre à la diète et laissez à sa disposition une gamelle d’eau pour qu’il ne se déshydrate pas. Ne pas hésiter à demander conseil au vétérinaire. Un jeun de 24 heures ne peut lui faire que du bien.

Si les symptômes persistent, passez à la vitesse supérieure. Il existe des médicaments destinés à l’homme parfaitement compatible avec la race féline. A titre d’exemple, délayé le contenu d’un demi sachet de Smecta dans un verre d’eau et administré l’anti diarrhéique par voie orale à votre chat à l’aide d’une seringue sans aiguille. Deux doses de 2ml par jour pendant trois à quatre jours devraient suffire à soulager les maux de votre poilu.

Si l'administration de Smecta ne suffit pas, achetez un médicament chez le vétérinaire, du type Félidiarix ou Kaopectate.

Quel diagnostic

Pour déterminer la cause de ces diarrhées chroniques, il existe plusieurs façons de procéder mais cela est souvent assez long, et il faut donc s'armer de patience. En effet, on choisit souvent en premier lieu de traiter les choses simplement avec des anti-diarrhéiques ou un vermifuge polyvalent.

Ensuite, si le traitement de première intention ne fonctionne pas, on commence alors à envisager des causes plus complexes et rares.
Dans ce cas, on effectue des examens plus approfondis comme : une coproscopie, une analyse sanguine, des tests sanguins pour la leucose et le FIV en particulier, des radiographies ainsi que des échographies, une endoscopie avec biopsie du tube digestive et analyse du prélèvement.

Ces examens permettront souvent de poser un diagnostic afin de connaître la pathologie en cause et de pouvoir soigner votre animal rapidement.

I.3 La constipation :

La constipation n'est pas rare chez les chats, et même si elle est plus fréquente chez les vieux chats, elle peut survenir chez les chats de tout âge.

- Perte d'appétit : On pourra constater un manque d'intérêt pour la nourriture. Cela peut venir de douleurs abdominales qui donneront moins envie de manger à votre animal.

- Passages fréquents à la litière : Un chat constipé ressentira le besoin daller plus que la normale à la litière sans pouvoir se soulager. Un chat peut rester plus longtemps dans le bac et ne laisser aucun excrément.

- Léthargie : Une animal constipé sera moins actif et aura moins envie de se mêler a la vie de la maison.

On peut constater trois types de constipation.

II. Le syndrome urologique félin :

Les problèmes des voies urinaires dites inférieures (vessie et/ou urètre) sont fréquents chez les chats et peuvent malheureusement avoir des conséquences fatales. Les jeunes chats (1 à 6 ans) sont plus fréquemment atteints. Le ‘’syndrome urologique félin’’ englobe différents types de problèmes urinaires :

♦ Infection urinaire : L’infection urinaire simple chez le chat est rare.

♦ Cristaux urinaires : Les cristaux urinaire sont très fréquemment observés. Différents types de cristaux existent ; les struvites et les oxalates de calcium étant les plus fréquemment observé chez les félins.

♦ Calculs urinaires : Les calculs urinaire sont fréquents chez les chats. Ils se développent secondairement à la présence de cristaux dans l’urine. Développer un calcul vésical prend plusieurs semaines à plusieurs mois.

♦ Cystite interstitielle ou idiopathique : Il s’agit d’un problème fréquemment observé chez les félins. La condition consiste en l’inflammation de la paroi de la vessie, causant ainsi les mêmes symptômes que les autres problèmes urinaires cités ci-haut.

♦ Tumeur vésicale : Les cancers de la vessie peuvent aussi causer des signes cliniques semblables aux maladies précédentes et sont plus fréquemment observés chez les animaux âgés.

III. Le coryza :

Le coryza est un syndrome bénin qui se traduit par un écoulement nasal et des éternuements répétés, quelquefois une conjonctivite.

Le coryza est aussi une maladie particulièrement commune chez les chats. Elle est particulièrement complexe, car elle n'est pas due à un seul agent infectieux, mais à l'association de plusieurs virus et de bactéries.

III.1 La maladie :

Trois virus sont impliqués dans le coryza du chat et provoquent chacun des symptômes différents :

♦ Un virus de la famille des "Herpès Virus" qui provoque une infection du nez, des voies respiratoires et des yeux. Les symptômes sont variables selon l'âge du chat et de son état de santé. Chez les jeunes individus, cette famille de virus provoque toux, éternuements, importants écoulements nasaux et oriculaires, conjonctivite et un état général faible ( perte d'appétit et fièvre). Chez les individus plus âgés, le plus généralement une conjonctivite sérieuse avec parfois des ulcères au niveau de la cornée.

C'est le virus le plus dangereux car pouvant être mortel chez des animaux affaiblissans la mise en place un traitement rapide.

♦ Un Calicivirus qui provoque de la fièvre et de l'abattement, des écoulements oculo-nasaux et en particulier des ulcères dans la bouche (plaques rouges particulièrement nettes sur la langue ou les gencives). Ces plaies dans la bouche sont douloureuses et provoquent une salivation importante et une perte d'appétit.

♦ Un Réovirus ( la famille des Reoviridae comprend onze genres et inclut certains virus affectant comme le système digestif ou respiratoire. Certains virus de cette famille infectent les plantes comme phytoreovirus et oryzavirus).

Il faut ajouter les bactéries qui peuvent s'ajouter et provoquer des complications chez des individus très affaiblis : pus oculo-nasaux. La Chlamydia entre dans la description du coryza. Très contagieuse et très grave sur de jeunes individus. Les sécrétions qui s'écoulent des yeux peuvent accoler les deux paupières en séchant.

Cette maladie touche en priorité les animaux vivant en communauté (chatteries, refuges, chats semi-sauvages etc.) les chats non vaccinés.

Le délai d'incubation est très court (2 à 5 jours), les signes respiratoires (toux, éternuements), les écoulements oculo-nasaux, la perte d'appétit et taches rouges dans la bouche apparaissent plus ou moins selon les individus.

Si on constate les mêmes symptômes sur plusieurs chats en même temps, il est fort probable qu'il s'agit d'un coryza qui se trouve être très contagieux. Cette contagion s'effectue sans contact direct, par les éternuements ou lorsque les chats se soufflent dessus. Le coryza n'est pas transmissible à l'homme.

Non traité, le coryza peut évoluer vers une guérison naturelle chez les individus les plus résistants. Cette maladie peut parfois se compliquer par une nécrose des os et du nez, avec infection généralisée, pouvant finir par la mort sur un animal très affaibli et refusant toute nourriture.

Un chat guéri du coryza, peut être porteur de longues années et être à nouveau contagieux suite un stress, une mise-bas ou une maladie.

III.2 Le traitement et la prévention :

Le traitement du Coryza peut se faire à base d'antibiotiques (en comprimés, en gouttes ou en injections si indispensable). Une aérosolothérapie peut aussi donner de bons résultats, si le chat se montre coopératif, car il s'agit de lui faire des sortes d'inhalations plusieurs fois par jour pendant 15 minutes ! Pour les cas graves, une hospitalisation est quelquefois indispensable, pour réhydrater le chat et de lui administrer une alimentation liquide par sonde.

La vaccination contre le coryza félin est envisageable. Le vaccin contre le coryza est actif à la fois contre les Calicivirus, et contre la rhinotrachéite, et on y associe de plus en plus fréquemment un vaccin contre les Chlamydias. La vaccination se fait chez le vétérinaire. Attention cependant, un animal vacciné peut toujours contracter la maladie, mais elle sera atténuée.